le glamour et le politique de Gabriela Hearst et Tory Burch

le glamour et le politique de Gabriela Hearst et Tory Burch

New York – Glamour d’un côté, politique de l’autre,
Tory Burch et Gabriela Hearst ont présenté mardi deux visions de la mode lors
du quatrième jour de la Vogue Week de New York.

Tory Burch, glamour stylish

La designer américaine Tory Burch a offert à New York un millésime qui se
situait volontairement loin de ses bases, elle qui a habitué la Vogue Week
aux imprimés, aux couleurs vives et à un goût pour l’extérieur.
“Les collections sont plus personnelles pour moi maintenant que je ne gère
plus la maison”, a-t-elle expliqué à l’AFP après le défilé, au bord de
l’Hudson. Depuis 2019, la créatrice a en effet confié cette fonction à son
époux, Pierre-Yves Roussel.

Pour cette déclinaison printemps/été 2023, “j’ai repensé à mon arrivée à
New York dans les années 90”, a-t-elle raconté, pour mettre en avant “le
idea de richesse et de minimalisme” à la fois.
Tory Burch a abattu la carte glamour, avec des hauts en coton transparents,
des soutiens-gorge en dentelle, elle aussi transparente, et des chaussures
argentées, qui rappelaient le mélange d’épure, de sophistication et d’érotisme
en vogue au début de la décennie 90.

“Je pense que c’est un peu plus attractive que ce que nous avons fait par le
passé”, a déclaré la New-Yorkaise d’adoption. “Et je pense que c’est comme ça
que les femmes veulent s’habiller aujourd’hui, mais avec une certaine
élégance.”

Elle a expliqué aussi avoir prolongé l’expérimentation de la assortment
précédente en reprenant des superpositions, avec un bandeau/jupe en jersey
comme élément récurrent, porté sur un pantalon ou une jupe.
“Je voulais nous mettre au défi, nous pousser un peu plus loin et aussi
avoir un level de vue plus resserré”, a détaillé la designer, qui s’est
appuyée sur des couleurs plus sobres qu’à l’ordinaire.

Gabriela Hearst, solaire et politique

La créatrice uruguyanne Gabriela Hearst avait soigné l’ambiance. Dans un
décor d’entrepôt monumental aux tôles ondulées et vitres opaques, les
mannequins, femmes et hommes, ont marché entre une haie de chanteuses gospel.
Le défilé était solaire, avec un doré prépondérant, parfois solitaire comme
sur un manteau cape, parfois marié au blanc et au noir.

Gabriela Hearst PE23. Catwalkpictures

Certaines pièces semblaient comme directement moulées sur les corps, les
poitrines notamment. Du cuir de vachette “trempé dans l’eau puis drapé sur une
forme pour créer chaque pièce individuelle”, explique la notice de assortment.
Longs ponchos jaune ou orange, cousus à la foremost en Uruguay, ou ensemble
veste-pantalon rouge, les couleurs rappelaient souvent celles du feu.

Pour cette assortment printemps-été 2023, Gabriela Hearst, avec qui la
politique n’est jamais loin, s’est inspirée de la poétesse grecque de
l’Antiquité Sappho, dont elle loue le féminisme.
Le gospel “This Pleasure”, de Shirley Caesar, était interprété par le Resistance
Revival Refrain, présenté comme “un collectif de femmes et de chanteurs
non-binaires (…) qui aborde la query de la marginalisation historique des
femmes dans l’industrie musicale”.

Et sur le podium ont défilé les activistes Cecile Richards, militante pour
le droit à l’avortement, Xiye Bastida, militante mexico-chilienne pour le
climat, et Lauren Wasser, model aux jambes amputées qui marche grâce à des
prothèses.
Enfin, Gabriela Hearst, qui est également directrice de la création chez
Chloé, s’est engagée à compenser les émissions carbone de son défilé. (AFP)

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